Forêt Drummond : le CÉREF se propose comme comité conseil

Forêt Drummond : le CÉREF se propose comme comité conseil
La Forêt Drummond constitue une réserve faunique riche de différentes espèces et cultivars

FORÊT. Le Centre d’éducation et de recherche sur l’eau et la forêt (CÉREF), un organisme régional réunissant plusieurs intervenants intéressés par l’environnement, se propose comme comité conseil et éventuellement gestionnaire de la Forêt Drummond, un dossier qui demeure étrangement en suspens depuis qu’Hydro-Québec a fait savoir, à l’automne 2014, qu’elle veut vendre un territoire de 19 km carrés.

Jean-Paul Raîche, président de CÉREF mais aussi porteur de plusieurs chapeaux dont celui de président de COGESAF, soumet que le temps est venu de mieux gérer cette forêt unique qui est présentement à l’abandon. «Il y a actuellement une utilisation sauvage de la Forêt Drummond. Il se passe tout là-dedans. La gestion de la forêt n’est pas faite de manière intégrée. Les milieux humides, notamment, sont à l’abandon. Il faut que ce territoire-là soit protégé comme il faut et qu’il devienne public avec une vocation non seulement récréotouristique et faunique mais également éducationnelle pouvant servir aux chercheurs et aux universitaires».

Selon lui, le CÉREF, un organisme à but non lucratif, est bien placé pour être le gestionnaire, qui serait mandaté par la MRC, de la Forêt Drummond, dont la superficie est de 2 836 ha (près de 30 km carrés). «Ce n’est pas d’hier que nous nous intéressons au sort de la Forêt Drummond. En 1985, on avait mis sur pied la Société ornithologique qui avait mené à la proposition de créer le parc régional La Plaine. L’intérêt est présent depuis longtemps», a rappelé M. Raîche pour bien faire comprendre que le sort de la Forêt Drummond n’est pas simplement la saveur du mois.

Évidemment, lorsque Drummondville, Saint-Majorique et Saint-Bonaventure se sont vu offrir par Hydro-Québec la possibilité d’acheter 1900 hectares (19 km carrés), le dossier est devenu plus aigu et en même temps plus délicat, surtout que la Société exigeait de ces municipalités qu’elles fassent connaître leurs intentions avant le 28 mars 2015. Rien de nouveau n’a transpiré depuis ce temps, si ce n’est que le maire Alexandre Cusson, porte-parole régional, a promis en janvier dernier qu’une orientation sera dégagée en 2016.

Conscient que les municipalités concernées ne seront pas en mesure d’allonger les millions de dollars exigés par Hydro, Jean-Paul Raîche est d’avis que la Société pourra difficilement vendre à que ce soit si le zonage reste tel quel. «Les municipalités ont une prise solide dans ce dossier à savoir qu’elles maitrisent les décisions liées au zonage. Il est important, dans ce contexte, que les citoyens et les élus de la région se mobilisent pour protéger la Forêt Drummond. Je sais qu’Hydro ne veut pas soulever un tollé, mais il y en aura un si les citoyens réalisent qu’ils doivent agir pour protéger la Forêt Drummond. On a vécu une situation tout à fait semblable au Mont-Orford et les gens ont montré qu’ils étaient prêts à se lever».

L’une des questions fondamentales a trait à l’entretien de la Forêt Drummond. «Il y a des études qui ont été commandées par la MRC sur les coûts récurrents. Au CÉREF, on pense que les revenus de la vente du bois coupé, parce qu’il faut bûcher du bois pour entretenir normalement une forêt, pourrait compenser en partie pour les frais d’entretien», soumet M. Raîche.

Le CÉREF se compose de plusieurs personnalités connues dont Pablo Desfossés, de GARAF, Camille Desmarais (anciennement de PROFORMEN), d’un représentant de la Commission scolaire des Chênes et de Réseaux Plein Air.

La Forêt Drummond c’est quoi?

Séparée par la rivière Saint-François, elle constitue une réserve faunique riche de différentes espèces et cultivars. La végétation est très variée et représentative de plusieurs écosystèmes du Québec. Le boisé est composé à 40 % de plantations et de 60 % de végétation d’origine naturelle. La plantation principalement composée de pins et d’épinettes est l’une des plus vieilles à l’échelle de la province.

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